Le Canada est un pays qui attire de nombreux travailleurs étrangers, qui y voient une chance de vivre une expérience professionnelle enrichissante, dans une société dynamique et multiculturelle. Mais attention ! Tout n’est pas rose au pays de la feuille d’érable ! Il y a des règles à respecter et des obstacles à surmonter. Et ces obstacles pourraient bien se multiplier dans les prochains mois, car le gouvernement du Canada envisage de limiter l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires. Qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont les conséquences pour les candidats à l’immigration ? Et comment réagir face à cette situation ? Vous en serez bien informés à la fin de cet article.
Qu’est-ce qu’un permis de travail ?
Un permis de travail est un document délivré par le gouvernement fédéral, autorisant un travailleur étranger à exercer une activité professionnelle au Canada, pour une durée limitée. Il existe deux types de permis de travail : le permis de travail fermé et le permis de travail ouvert.
Le permis de travail fermé est lié à un seul employeur, qui doit avoir obtenu une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) auprès du gouvernement, prouvant qu’il n’y a pas de travailleur canadien disponible pour occuper le poste. Le travailleur étranger doit avoir une offre d’emploi valide d’un employeur canadien, présenter une demande en ligne, payer des frais et attendre la décision. Le permis de travail fermé est généralement accordé pour une durée de un à deux ans, renouvelable selon les cas.
Le permis de travail ouvert permet de travailler pour n’importe quel employeur, sans avoir besoin d’une offre d’emploi. Il est généralement accordé aux conjoints ou aux partenaires de fait des travailleurs étrangers temporaires, des étudiants étrangers, ou des résidents permanents. Il est aussi accordé aux participants à certains programmes d’échange, comme le Programme vacances-travail (PVT) ou le Programme mobilité francophone. Le permis de travail ouvert est généralement accordé pour une durée de un à deux ans.
Le permis de travail, qu’il soit fermé ou ouvert, n’est pas une garantie d’installation au Canada. Il faut aussi trouver un logement, ce qui n’est pas une mince affaire, surtout en ces temps de crise du logement. En effet, le Canada connaît actuellement une pénurie de logements sans précédent, qui touche particulièrement les grandes villes comme Toronto, Vancouver ou Montréal. Les loyers ont flambé, dépassant souvent le tiers du revenu des locataires. La demande de logements dépasse largement l’offre, ce qui crée une situation de concurrence féroce entre les candidats à la location. Les propriétaires sont de plus en plus sélectifs et exigent souvent des preuves de revenus. Ils donnent aussi la priorité aux citoyens canadiens et aux résidents permanents, qui ont plus de stabilité financière. Ainsi les détenteurs d’un permis de travail ont beaucoup de difficultés à trouver un logement abordable et sécuritaire au Canada. Certains se retrouvent à la rue. D’autres sont victimes de fraude de la part des propriétaires malhonnêtes ou de faux agents immobiliers.
Comment faire pour éviter les pièges ?
Avant de partir au Canada, faites des recherches sur le marché du logement, et comparez les prix, les services, et les quartiers des différentes villes.
Prévoyez un budget suffisant pour votre installation, en tenant compte des frais de déménagement, de caution, de premier loyer, et d’assurance. Prévoyez aussi un plan B, au cas où vous ne trouvez pas de logement à votre arrivée, comme un hébergement temporaire, chez un ami, une famille, ou dans une auberge de jeunesse.
Ne vous fiez pas aux annonces trop alléchantes, qui proposent des logements spacieux, bien situés, et à bas prix. Vérifiez toujours la fiabilité de l’annonce, en contactant le propriétaire, en demandant des photos récentes, ou en faisant une visite virtuelle.
Ne payez jamais de dépôt ou de loyer à l’avance, sans avoir signé un bail, ou sans avoir vu le logement en personne. Méfiez-vous des propriétaires qui vous demandent de leur envoyer de l’argent par virement, ou qui vous font des promesses trop belles pour être vraies.
Soyez flexible, et prêt à faire des compromis. Vous ne trouverez peut-être pas le logement idéal, mais vous pourrez trouver un logement acceptable, qui vous permettra de vous installer au Canada, et de commencer votre expérience professionnelle. Vous pourrez toujours changer de logement plus tard, si vous le souhaitez, ou si vous obtenez un statut permanent.
Travailler au Canada avec un permis de travail est un projet qui peut vous offrir de nombreuses opportunités, mais qui n’est pas sans difficultés. Vous devez être conscient des pièges liés au logement, qui peuvent compromettre votre installation au Canada. Vous devez aussi être prêt à faire face aux changements possibles de la politique d’immigration, qui peuvent limiter l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires. Pour réussir votre projet, vous devez vous renseigner, vous préparer, et vous adapter.

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