Vous avez un diplôme français et vous souhaitez partir travailler ou étudier au Canada ? Vous vous demandez si votre diplôme sera reconnu par les employeurs ou les établissements d’enseignement canadiens ? La réponse n’est pas si simple, car il n’existe pas d’équivalence juridique entre les diplômes français et les diplômes canadiens. Il faut plutôt parler de correspondance ou de reconnaissance des diplômes, qui dépend de plusieurs facteurs.
Le système éducatif canadien
Le Canada est un pays fédéral, composé de 10 provinces et 3 territoires. Chaque province ou territoire a sa propre compétence en matière d’éducation, ce qui entraîne des différences dans les programmes, les diplômes et les conditions d’admission. Il existe donc plusieurs systèmes éducatifs au Canada, mais on peut distinguer deux grands modèles : le modèle anglophone et le modèle québécois.
Le modèle anglophone est inspiré du système britannique. Il comprend 12 années d’enseignement obligatoire, de la maternelle à la 12e année (grade 12). À la fin de la 12e année, les élèves obtiennent un diplôme d’études secondaires (high school diploma), qui leur permet d’accéder à l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur se divise en deux niveaux : le collège (college) et l’université (university). Le collège offre des programmes de formation professionnelle ou technique, qui mènent à un certificat (certificate) ou à un diplôme (diploma) après 1 ou 2 ans d’études. L’université offre des programmes de formation générale ou spécialisée, qui mènent à un baccalauréat (bachelor’s degree) après 3 ou 4 ans d’études, à une maîtrise (master’s degree) après 1 ou 2 ans d’études supplémentaires, ou à un doctorat (doctoral degree) après 3 ou 4 ans d’études supplémentaires.
Le modèle québécois est inspiré du système français. Il comprend 11 années d’enseignement obligatoire, de la maternelle à la 5e secondaire (secondaire V). À la fin de la 5e secondaire, les élèves obtiennent un diplôme d’études secondaires (DES), qui leur permet d’accéder à l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur se divise en deux niveaux : le collégial (cégep) et l’universitaire (université). Le collégial offre des programmes de formation préuniversitaire ou technique, qui mènent à un diplôme d’études collégiales (DEC) après 2 ou 3 ans d’études. Le préuniversitaire prépare les élèves à poursuivre des études universitaires, tandis que le technique prépare les élèves à entrer sur le marché du travail. L’universitaire offre des programmes de formation générale ou spécialisée, qui mènent à un baccalauréat (baccalauréat) après 3 ou 4 ans d’études, à une maîtrise (maîtrise) après 1 ou 2 ans d’études supplémentaires, ou à un doctorat (doctorat) après 3 ou 4 ans d’études supplémentaires.
La reconnaissance des diplômes français au Canada
Comme nous l’avons dit, il n’existe pas d’équivalence juridique entre les diplômes français et les diplômes canadiens. Cependant, il existe des accords bilatéraux entre la France et le Canada, ou entre la France et certaines provinces canadiennes, qui facilitent la reconnaissance des diplômes et la validation des études. Par exemple, l’accord cadre franco-québécois sur la reconnaissance des diplômes et la validation des études établit que le baccalauréat français et le diplôme d’études collégiales (DEC) québécois sont les diplômes requis pour accéder à l’enseignement supérieur dans l’un ou l’autre pays. De même, l’accord franco-canadien sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles permet aux professionnels réglementés de faire reconnaître leurs compétences et leurs qualifications dans l’un ou l’autre pays.
La reconnaissance des diplômes français au Canada dépend donc du type de diplôme, du niveau d’études, du domaine d’activité et du lieu de destination. Il faut distinguer deux cas de figure : la poursuite des études et l’insertion professionnelle.
Pour poursuivre des études au Canada avec un diplôme français :
Il faut s’adresser directement à l’établissement d’enseignement canadien que l’on souhaite intégrer. Chaque établissement a ses propres critères d’admission et ses propres procédures d’évaluation des diplômes étrangers. Il faut donc se renseigner auprès du service des admissions de l’établissement choisi pour connaître les documents à fournir, les délais à respecter et les frais à payer.
En général, il faut fournir une copie certifiée conforme du diplôme français, une traduction officielle du diplôme en anglais ou en français selon la langue officielle de la province, un relevé de notes détaillé et une description du programme suivi en France. Il faut aussi prouver son niveau de langue en anglais ou en français selon la langue officielle de la province, en passant un test reconnu par l’établissement canadien.
L’établissement canadien va alors comparer le diplôme français avec le diplôme canadien le plus proche en termes de contenu, de durée et de niveau. Il va ensuite décider si le diplôme français est suffisant pour intégrer le programme visé au Canada, s’il faut compléter par des cours préalables ou passer des examens d’équivalence, ou s’il faut refaire une partie ou la totalité du programme au Canada.
Pour travailler au Canada avec un diplôme français :
Il faut s’adresser aux autorités compétentes du pays ou de la province où l’on souhaite exercer son activité professionnelle. Selon le domaine d’activité, il peut s’agir du gouvernement fédéral, du gouvernement provincial ou territorial, ou d’un ordre professionnel. Chaque autorité a ses propres critères de reconnaissance des diplômes étrangers et ses propres procédures d’évaluation des compétences et des qualifications. Il faut donc se renseigner auprès de l’autorité concernée pour connaître les documents à fournir, les délais à respecter et les frais à payer.
En général, il faut fournir une copie certifiée conforme du diplôme français, une traduction officielle du diplôme en anglais ou en français selon la langue officielle de la province, un relevé de notes détaillé et une description du programme suivi en France. Il faut aussi prouver son niveau de langue en anglais ou en français selon la langue officielle de la province, en passant un test reconnu par l’autorité canadienne.
L’autorité canadienne va alors comparer le diplôme français avec le diplôme canadien requis pour exercer le métier visé au Canada. Elle va ensuite décider si le diplôme français est suffisant pour obtenir un permis de travail au Canada, s’il faut passer des examens de compétence ou de langue, ou s’il faut suivre une formation complémentaire au Canada.
Les avantages et les inconvénients de la reconnaissance des diplômes français au Canada
Les avantages :
– Accéder à des études ou à un emploi de niveau supérieur, en valorisant ses acquis et ses compétences.
– Faciliter l’obtention d’un permis de travail ou d’un visa d’études, en prouvant sa qualification et son admissibilité.
– Augmenter ses chances d’immigrer de façon permanente, en accumulant des points dans le système de sélection canadien.
– Enrichir son parcours professionnel et académique, en bénéficiant de la diversité et de la qualité du système éducatif canadien.
Les inconvénients :
– La procédure peut être longue et coûteuse, en fonction des démarches à effectuer et des frais à payer.
– Elle peut être complexe et incertaine, en raison des différences entre les systèmes éducatifs et les critères d’évaluation.
– Faire reconnaître son diplôme français au Canada peut être insuffisant ou inadapté, selon le domaine d’activité ou le marché du travail visés.
En conclusion, faire reconnaître son diplôme français au Canada est une démarche qui dépend de plusieurs facteurs, tels que le type de diplôme, le niveau d’études, le domaine d’activité et le lieu de destination. Il n’existe pas d’équivalence juridique entre les diplômes français et les diplômes canadiens, mais il existe des accords bilatéraux qui facilitent la reconnaissance des diplômes et la validation des études. Il faut s’adresser aux autorités compétentes du pays ou de la province où l’on souhaite étudier ou travailler pour connaître les procédures à suivre et les documents à fournir. Faire reconnaître son diplôme français au Canada présente des avantages et des inconvénients, selon le projet que l’on a en tête. Il faut donc bien se renseigner avant de se lancer dans cette démarche.
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